Cette génération, qui a succédé aux légendaires Naruto, Bleach et Dragon Ball à permis au Jump de se réinventer. Les codes classiques du héros ont changé et avec eux, les possibilités scénaristiques ont évoluées. My Hero Academia a remis en question l'habituelle dualité Héro/Villain, Demon Slayer nous a fait repenser notre vision de la justice, et Jujutsu Kaisen, avec ses effusions de sang et son ton plus sombre, a rebattu les cartes du genre. 

Le Jump doit maintenant affronter un nouveau challenge, trouver des successeurs qui marqueront la nouvelle génération de lecteurs. Les enjeux sont de tailles puisqu’il faut arriver à être original, tout en réinventant les thèmes classiques qui font l'âme du Jump. 

C’est ce que nous propose la nouveauté de Ki-oon, Phantom Busters. Ce titre, qui rappellera des souvenirs à tous les Millenials, nous laisse aisément deviner qu’il ne s’agira pas cette fois d’affronter des démons ou des super-villains. On se rend en effet à Kamakura, ville célèbre pour ses phénomènes paranormaux où l’on retrouve nos héros, Eugène Korekishi le petit génie et son acolyte Mogari, le dévoreur d’esprits. Ensemble avec leurs camarades Kaoru et Kotaro, ils forment le club d’activité paranormales de leur lycée, les Phantom Busters.

Si le pitch de départ n’est pas des plus originaux, le récit reste très agréable à lire. L’intrigue est simple mais bien ficelée, laissant la place à de nombreuses possibilités scénaristiques tout en gardant des enjeux importants pour lier les arcs. L’histoire équilibre très bien humour et action, le ton est frais et léger, mais peut être plus intense si besoin, et laisse pressentir des chapitres larmoyant dans les tomes à venir. 

Le point fort de la série reste les personnages. Ils ont chacun une personnalité marquée et travaillée qui nous donne envie de mieux les connaître accompagné de chara-design très sympa. On note l’originalité d’avoir un duo de personnages principaux, en espérant qu’ils continuent de se partager ce rôle dans les tomes à venir.